Comment réduire vos couts de production

Comment réduire vos coûts de production ?

La baisse des coûts de production est une question qui obsède de nombreux managers de sociétés et sous-traitants. Face à ce casse-tête, vous pouvez difficilement faire exception à la règle. Pourtant, malgré le manque d’appréhension en la matière, il est possible de réaliser des marges de progression. Organisation du travail, étalonnage des outils, automatisation, formation, achats, etc., les industriels sont contraints de faire feu de tout bois, s’ils veulent réduire leurs coûts de production et améliorer leur compétitivité.

Faites vérifier vos équipements d’étalonnage

En vue d’assurer leurs performances optimales, il est important de bien entretenir vos instruments de mesure. Cet entretien concerne davantage les équipements utilisés pour vérifier la qualité des produits. En plus de leur normalisation, les données issues de l’étalonnage et des processus de maintenance de ces outils doivent être consignés dans un document sécurisé.

La vérification de l’étalonnage peut se faire à l’aide d’un MES. Quant à la collecte des données, des jauges spécifiées peuvent être utilisées à cet effet. Vous devez tenir compte de l’utilisation réelle des outils pour un étalonnage efficace de ceux-ci. Inutile donc de vous conformer au schéma d’étalonnage classique adossé à une date d’expiration. Son principal inconvénient étant le dépassement de la fonction d’étalonnage. En revanche, l’autre alternative permet à chaque poste de travail de définir et de mémoriser les fréquences d’étalonnage dans le système.

Quid des méthodes d’organisation du travail ?

Quelle démarche adopter pour parvenir à une réduction des coûts de production ? C’est la principale interrogation que formulent de nombreux sous-traitants. La méthode à utiliser, la nécessité de faire appel à un consultant ou encore les solutions envisageables quand on pense avoir tout essayé sont autant de problématiques auxquelles nombre d’entrepreneurs sont contraints de faire face. En général, ceux-ci sont confrontés à plusieurs défis. Les limites de compétitivité, les exigences des donneurs d’ordres et un environnement hautement concurrentiel, à l’instar des produits low-cost, sont quelques-uns d’entre eux.

Difficile d’entreprendre seul une révolution de cette envergure quand on est à la tête d’une PME ayant une culture Tech. Roland Borghèse est consultant en organisation industrielle au Cetim de Saint-Étienne. Pour lui, « l’un des grands problèmes des sous-traitants français est souvent de faire un peu de tout. Par exemple, mélanger sur les mêmes moyens de production des grandes séries à prix tirés et des produits technologiques en petites séries. Parce que l’organisation qui en résulte est un compromis, et les performances d’ensemble forcément moyennes. » Dans l’atelier, poursuit l’expert « la réduction des coûts est de plus en plus conditionnée par la stratégie industrielle ».

Pourtant, il ne fait aucun doute que pour parvenir à une réduction des coûts, les sous-traitants comptent prioritairement sur l’amélioration des procédures. Parmi les entreprises sélectionnées dans le cadre d’une enquête portant sur cette thématique, 80 % citent le management des process comme étant un levier essentiel en matière de compétitivité. D’un autre côté, 43 % des entreprises interrogées considèrent l’amélioration de l’organisation industrielle comme un critère pouvant impacter la réduction des coûts. Marc Sagorin est le secrétaire général de Sifcor, le leader français de la forge. « L’innovation produit/process, assure-t-il, reste le levier majeur de réduction des coûts »

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Pensez à renouveler vos équipements pour rester à la pointe

Nombreux sont les managers qui ont choisi de miser sur les avancées technologiques pour réduire les dépenses de production dans leur entreprise. Implanté à Givors, Famer est une PME qui emploie 250 salariés. Son chiffre d’affaires est estimé à 50 millions d’euros et son niveau d’investissement consacré au renouvellement des équipements dépasse de loin la moyenne des PME. Ce type de management permet à l’entreprise de se maintenir à la pointe de la technologie. Les déclarations de Jean-Philippe Termoz, le PDG de cette structure, ne laissent transparaître aucun doute. « Pour être compétitifs en France, explique-t-il, les frais fixes doivent être les plus bas ». Son chiffre d’affaires à l’export estimé à 70 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise est une preuve concrète de son succès. Les produits ainsi fabriqués sont destinés aux grandes firmes mondiales qui opèrent dans des domaines aussi variés que l’industrie automobile, les fabricants de moteurs industriels ou encore l’industrie des transmissions.

Certains considèrent l’amélioration des process et une meilleure gestion des ressources comme le socle de la réduction des coûts en entreprise. Directeur général des Ateliers des Janves, Jean-Michel Lesire présente les perspectives de son entreprise pour l’année 2022. Selon lui, si le prix des pièces représente 20 % actuellement, l’objectif est de descendre sous la barre des 15 %. « C’est le principal poste où nous pouvons agir », souligne-t-il. Pour y parvenir, l’entreprise a choisi de robotiser ses lignes de fabrication sur marteau-pilon. Il faut savoir que la fabrication de bielles utilisées dans l’automobile représente 60 % de leur activité. Grâce à la robotisation, le nombre de travailleurs est passé de 5 à 1 sur certains postes de travail. Autre avantage, le calibrage à chaud des pièces en fin de cycle est désormais mis en ligne d’opération.

Yohann G.