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IA : découvrez comment l’intelligence artificielle révolutionne la traduction

La traduction entre dans une nouvelle ère avec l’avènement de l’Intelligence Artificielle. L’IA basée sur le Deep Learning permet d’accélérer les travaux en prémâchant les contenus à traduire dans une autre langue. Dotés d’une multitude de fonctionnalités, les programmes traducteurs ont aussi le mérite de s’adapter à des besoins spécifiques. Découvrez-en davantage à travers cet article.

L’intelligence artificielle permet d’automatiser la traduction

C’est à partir de 2018 que l’intelligence artificielle dédiée à la traduction a connu un véritable boom. Depuis cette année, les technologies disponibles passent à une vitesse supérieure grâce à l’automatisation. Selon Theo Hoffenberg, fondateur de Reverso, les applications deviennent beaucoup plus autonomes au point de révolutionner le métier du traducteur. De nombreux sites proposent désormais de traduire immédiatement les publications dans la langue de l’internaute. C’est notamment le cas de Facebook, le réseau social au milliard de membres.

Bien que la traduction automatique soit courante, il s’agit encore de la pointe de l’iceberg. D’autres défis restent à relever pour les spécialistes du domaine. Les développeurs doivent peaufiner les outils actuellement disponibles pour des résultats plus satisfaisants. Les lacunes en matière de qualité sautent aux yeux dès les premiers mots. Les translations littérales transforment le sens des phrases au point d’induire l’utilisateur en erreur. Les experts estiment que la traduction anglais-français se trouve sur un piédestal comparé à celles d’autres langues. C’est notamment dû à l’intelligence artificielle tricolore.

Des applications professionnelles pour des travaux spécifiques

L’intelligence artificielle est basée sur la machine learning. Le programme informatique réalise les travaux en prenant en compte des documents de référence. C’est la raison pour laquelle la plupart des traducteurs automatiques sont développés pour les besoins spécifiques d’un métier. Les cabinets d’avocat, les agences de voyages ainsi que les institutions financières ont leur propre attente. Le choix des termes utilisés et du niveau de langage dépend de l’activité. Ainsi, certains programmes deviennent des traducteurs dédiés au domaine juridique. D’autres se focalisent davantage sur la santé.

Les développeurs travaillent essentiellement sur des outils de traduction nationaux. À titre d’exemple, pour décortiquer des documents dans la langue de Goethe, il faudra se tourner vers un translateur allemand. C’est le même cas pour le chinois et le russe. Un pays émergent peut avoir plusieurs traducteurs basés sur l’IA qui ont leur domaine de prédilection respectif. Les agences de communication chargées de veille sectorielle jonglent avec plusieurs outils. À l’instar des algorithmes développés par Six Continents, l’exigence du lecteur final reste le minimum. Malheureusement, l’effusion de traducteurs automatiques tend à baisser la qualité.

Une hybridation entre le traducteur humain et l’IA

À ce jour, le traducteur en chair et en os n’est pas prêt à céder sa place à une intelligence artificielle. Quelle que soit la puissance de calcul du programme informatique, l’humain et ses 38 milliards de neurones restent indispensables. La personne s’assure que les résultats soient pertinents lorsqu’il s’agit de traduction de contenus pour un usage professionnel. Dans certains domaines, il faut deux individus pour relire le texte en aval de la translation. Cette précaution est inévitable dans l’univers des sciences et technologies où l’anglais reste la langue la plus utilisée. Actuellement, les industries pharmaceutiques ainsi que le monde des finances ont aussi des pratiques similaires. Dans tous les cas, le contenu est automatiquement traduit par une intelligence artificielle avant d’être vérifié. Les experts parlent d’un travail hybride.

L’intelligence artificielle apporte des changements en créant la traduction augmentée. Il s’agit d’une translation où les termes sont choisis en fonction du contexte. Cette évolution de l’automatisation fait gagner du temps. Elle est 30 à 50 % plus rapide en plus d’assurer des travaux assez pertinents. L’outil Reverso Documents figure parmi les exemples les plus cités dans cette voie. Statistiquement, les logiciels en ligne dominent le marché grâce à leur accessibilité, mais surtout à cause de leur gratuité. Ces programmes demandent à l’utilisateur de vérifier pour que les textes qui en ressortent soient fiables, c’est-à-dire fidèles au sens de l’original.

Des best-sellers pré-traduits par des algorithmes

Les éditeurs de livres sont nombreux à compter sur l’intelligence artificielle pour traduire des ouvrages demandés dans plusieurs langues. Pour ces professionnels, ce sont davantage des humains qui se chargent de la translation. Cependant, l’aide d’un programme informatique reste la bienvenue. La machine learning permet de trouver assez facilement des références juridiques, médicales ou autres. Les algorithmes puisent dans des mémoires ou des contenus similaires qui ont été validés. Considéré comme de la « transcréation », c’est un moyen de rester fidèle aux idées de l’auteur. Naturellement, il y a une double lecture lors de la phase de postédition.

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La transcréation est une réalité dans le domaine de l’édition multilingue. Cependant, les entreprises dans d’autres secteurs sont aussi nombreuses à en profiter. C’est notamment le cas des marques commerciales. Les billets de blog ou les rédactionnels dédiés au marketing sont ainsi rapidement traduits dans plusieurs langues. L’intelligence artificielle facilite également la tâche des journaux et des médias internationaux. Ces derniers élargissent leurs cibles grâce à la prétraduction en plusieurs dialectes. À la fin du processus, c’est toujours le rédacteur en chef ou le directeur de publication qui lit les contenus dans sa langue maternelle. Il veille à ce que la ligne éditoriale soit respectée.

L’intervention humaine reste recommandée pour certains domaines

Les émotions constituent une véritable différence entre un programme informatique et un humain. Leurs traductions respectives se démarquent par des sentiments reconnaissables par le choix des termes. Une intelligence artificielle n’est pas capable de refléter cette particularité, en dépit d’une tendance à faire une translation fidèle à l’original. Ainsi, l’intervention humaine devient inévitable dès qu’il s’agit de faire appel à l’émotivité. C’est le cas des contenus dont la finalité est de faire ressentir un besoin et d’inviter à l’achat. Les discours politiques entrent aussi dans cette catégorie. Par contre, l’intelligence artificielle peut suffire s’il faut tout simplement informer.

En dépit de nombreux effort, il est encore difficile de tenir en considération l’adaptation culturelle de la traduction automatisée. En d’autres termes, la même phrase peut avoir plusieurs sens dans différents pays. Cette délicatesse est plus marquée pour certains domaines, dont la publicité et le marketing. Tous les secteurs en rapport avec la vente doivent doubler de vigilance pour que le message soit clair, surtout si l’annonce prend un ton de second degré. Puis, l’intervention peut aussi être partielle, totale ou sélective en fonction de la puissance de l’intelligence artificielle pour la translation.

Les technologies IA actuellement disponibles sont majoritairement généralistes

Les moteurs de traduction de type Google Translate sont au cœur d’un débat. D’une part, les professionnels ne les considèrent même pas comme des solutions pertinentes. Ils préfèrent tourner le dos à ces outils généralistes au profit de programmes beaucoup plus pointus dans un domaine précis. De leur côté, le grand public se contente des prestataires en ligne ou des logiciels open source. Ces options ont le mérite d’être gratuites, du moins en partie. Quoi qu’il en soit, DeepL et ses semblables suffisent lorsqu’il faut des traductions occasionnelles. Paradoxalement, pour les entreprises, il faut des algorithmes qui peuvent être entraînés à des tâches spécifiques grâce à l’intelligence artificielle.

La présence des traducteurs plus performants ne constitue pas encore une menace pour les humains engagés dans cette profession. Ces spécialistes tirent même profit de leur existence puisqu’ils peuvent enfin élargir leur gamme de services clefs en main. De toutes les manières, l’apprentissage de la machine demande du temps. Il faut en moyenne 20 000 phrases types pour entraîner l’algorithme à faire de la translation comme un humain. Ce chiffre est décuplé s’il faut un travail de qualité. Par ailleurs, le texte de départ doit être impeccablement rédigé. Bref, les entreprises estiment avoir des programmes informatiques adaptés à leur besoin, mais elles détiennent juste un outil d’aide à peine au point. C’est la raison pour laquelle elles confient leur traduction à des agences.

Que dire de la traduction via une intelligence artificielle ?

Ces 5 points résument la situation des IA appliquées à la translation.

  • Grâce à l’intelligence artificielle, le métier du traducteur-interprète n’est plus le même qu’auparavant. Il joue davantage le rôle de validateur.
  • De puissants outils informatiques offrent la possibilité d’avancer rapidement dans les travaux, quel que soit le volume à traiter. Ce qui justifie le fait qu’ils sont payants.
  • L’intervention humaine est encore incontournable, surtout s’il faut une translation de qualité. Il faut notamment travailler sur l’émotivité que les algorithmes n’ont pas.
  • Les solutions en ligne ont acquis une certaine maturité. Seulement, la gratuité constitue un souci. Google et ses semblables ne se sont pas engagés à garder la confidentialité des contenus copiés collés sur leur traducteur.
  • Au rythme actuel du machine learning, la prochaine génération pourra espérer profiter de la traduction via une intelligence artificielle et qui sera à la hauteur de la sensibilité humaine.
Yohann G.